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FAMILLE OCÉANIENNE

châsser des morceaux d’or. Aux lobes de leurs oreilles pendent des morceaux de bois, des anneaux, des croissants de métal qui retombent sur leurs épaules.

Ce sont des beautés cruelles. Libres de choisir leur époux, elles n’agréeraient pas un jeune homme qui se serait montré inhabile à la chasse aux têtes. Cette chasse est un simple assassinat. On s’embusque pour tomber sur le premier passant venu afin de lui couper la tête. Le trophée est offert tout sanglant à la timide fiancée qui le plonge dans l’eau et se lave ensuite dans cette eau toute rougie. La tête de la victime, préparée et ornée comme un objet d’art, est destinée à décorer le foyer conjugal.

Une autre coutume, également cruelle, veut que les filles de familles nobles soient, dès l’âge de huit ou dix ans, enfermées dans une étroite cellule où elles restent étroitement détenues, sans voir ni parents ni amis, jusqu’à ce qu’elles soient en âge d’être mariées. Lorsqu’elles sortent de cette prison, faibles, le teint pâli, on les arrose du sang d’un esclave, sacrifié pour la circonstance ; elles sont alors dignes d’être présentées à un riche prétendant.

Polynésiennes.

La race polynésienne, comme l’indique son nom, occupe de nombreux