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CONCLUSION

on croyait assez généralement que l’espèce humaine était dans sa décadence. On le disait en Égypte, en Chaldée, en Phénicie, dans l’Inde et dans la Chine. Zoroastre et Confucius expriment plusieurs fois cette opinion, opinion justifiée, ce nous semble, par les grandes révolutions qui éclatèrent vers cette époque.

Ce que Moïse et les historiens grecs disent de Babylone et de Ninive prouve que ces deux villes étaient déjà célèbres vers le xve ou le xvie siècle avant l’ère chrétienne.

Plusieurs autres grandes villes existaient certainement à cette époque dans diverses contrées : Memphis, Thèbes, Abydos, en Égypte, l’ancienne Sidon, la fameuse Troie étaient déjà fondées. Il y en avait probablement en Italie chez les Étrusques, peuple très ancien dont la civilisation était en décadence lors de la fondation de Rome, huit siècles avant notre ère. Pline le Naturaliste. Plutarque nous fournissent des preuves à l’appui de cette opinion. L’Amérique elle-même renfermait des cités florissantes qui, après avoir subi plusieurs révolutions, sont retombées dans l’état sauvage, les ruines qu’on y a découvert ne laissent pas de doute sur ce point.

Que doit-on penser ? Faut-il quand on pèse ces faits s’en tenir aux conventions admises ?

N’est-il pas plus sage de penser que dans sa recherche des origines l’homme a négligé l’étude d’un facteur puissant qui est la terre.

Si, dès que la terre, au cours de sa lente gestation a pu nourrir des mammifères, l’homme a existé, ce qui est logiquement possible. Il peut