— Vous avez raison, et il n’y a que Françon, en effet, qui soit assez dévouée, assez intelligente…
— Et assez peu soupçonnée, comme vous, jusqu’à présent…
— Oui, il n’y a que Françon ! D’ailleurs, de deux choses l’une : Ou le soupçon ne m’atteindra pas, et, quoi d’étrange à ce que j’envoie ma femme de chambre à St-Y… et, qu’en y allant, elle passe à la prison porter au docteur, notre ami, une lettre…
— Doucement, madame !… les lettres des prisonniers ne leur sont point remises sans avoir été lues !
— Enfin, nous trouverons une raison… Elle peut être malade… aller consulter… ce que je veux dire, c’est que si les soupçons ne se dirigent pas de mon côté, tout m’est permis ; et que, s’ils m’atteignent un seul instant, je suis perdue sans ressources !
— Quel prétexte prendre pour envoyer Françon au docteur ? reprit l’abbé Dablin se parlant à lui-même, tout en interrogeant la marquise.
Le pauvre curé, contraint ainsi par la force des choses à conduire toute cette trame, souffrait plus qu’on ne saurait dire : dans sa conscience, d’abord, qui se révoltait contre les moyens qu’il fallait prendre pour arriver à un but charitable ; dans son esprit, en-