Page:Vignon - Un drame en province - La Statue d Apollon.djvu/48

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— Oui, ça dépend des malades et des maladies, c’est évident ! Je ne sais ce que je dis !…

— Après ça, monsieur pourrait encore faire sa partie quelque part…

Le marquis frappa du pied. Le temps passait, et il ne savait à quoi se résoudre.

Il fit encore à la servante quelques-unes de ces questions banales et oiseuses qui ne servent à rien, qu’à tromper l’impatience. Enfin, il prit un parti.

— Je pars, dit-il ; aussitôt qu’il rentrera, envoyez-le à Cladel. Qu’il ne manque pas de venir, surtout ! ma femme est fort mal !

Il sortit et sauta en selle ; mais tout à coup, se ravisant, il redescendit.

— Et si son cheval est hors de service, demanda le marquis de Fayan à la vieille, votre maître pourra-t-il s’en procurer un autre, dans le bourg ?

— Dam ! je ne crois pas, monsieur le marquis. Précisément c’était aujourd’hui la foire à Saint-Saturnin… Eh mais ! mon maître y est peut-être, à Saint-Saturnin ?

— Et donc ! s’écria le marquis un peu impatienté, vous dites que les chevaux…

— Doivent se trouver tous fatigués… Le notaire a été à la foire. M. Leroux aussi… — L’huissier… Je