ironique, nourri de la connaissance exacte des affaires du moment, et que rien ne gêne dans son allure saine et vigoureuse mais où l’on sent à chaque pas quelque chose d’âpre et d’inexorable.
Les lettres sur les élections (1er octobre 1818), sur les finances (15 mai 1819), contre la censure (10 septembre 1819), sur les impôts (27 mai 1819), en demeurent les exemples les plus complets, et surtout, dans un genre d’écrit moins familier, I’éloge de M. le général Foy, dont M. Étienne eut l’honneur d’être l’ami et presque l’émule dans les mêmes rangs et à la même tribune.
Sa main légère et flexible traçait les plans de toutes les défenses et surtout de toutes les attaques, et fondait la puissance la plus populaire de la presse à cette époque. Cette main fut enfin celle qui toujours ferme jusqu’au dernier moment, rédigea, dit-on, l’adresse des deux cent vingt et un.
Sans doute, une foi profonde en ses principes montrait à cet homme éminent le but de ses travaux ; mais un ressentiment non moins profond l’anima et le soutint jusqu’au bout.
Je ne veux jeter aucun sombre souvenir sur