même la chaire sacrée, qui n’aient reçu et gardé cette empreinte.
Les arts ont ressenti profondément cette commotion électrique. L’architecture, la sculpture se sont émues et ont frémi sous des formes neuves ; la peinture s’est colorée d’une autre lumière ; la musique, sous ce souffle ardent, a fait entendre des harmonies plus larges et plus puissantes.
À ces marques certaines le pays a reconnu et proclamé par ses sympathies l’avènement d’une école nouvelle.
En effet, dans les œuvres de l’art, tout ce qui passionne aujourd’hui la nation a puisé la vie à ses sources. Il est arrivé que ceux qui semblaient combattre l’innovation prenaient involontairement sa marche, et lors même que des réactions ont été tentées, elles n’ont eu quelque succès qu’à la condition d’emprunter les plus essentielles de ses formes. Il appartient à l’histoire des lettres de constater la formation et l’influence des grandes écoles. Il serait ingrat de les nier, injuste et presque coupable de s’efforcer d’en effacer la trace ; car, ainsi que les couches du globe sont les monuments de la nature, et marquent ses époques de formation successive, de même et aussi clairement dans la vie intellectuelle de l’humanité les grandes écoles de poésie et de