« Ils ont dit dans leurs cœurs despotes et serviles :
« Exterminons-les tous, et détruisons leurs villes.
« Leurs jours nous sont vendus, nous réglerons leur temps
« Comme celui des Turcs cesse au gré des sultans ;
« Sur les terres du Christ, nations passagères,
« Que nous fait l’avenir des cités étrangères ?
« Passons, mais que nos bras, dans leurs larmes trempés,
« Ne laissent rien aux bords où nous étions campés.
« Et vous délaisseriez nos îles alarmées ?
« Non, partez avec nous. Dieu fort. Dieu des armées ;
« Avancez de ce pas qui trouble les tyrans ;
« Cherchez dans vos trésors la force de nos rangs ;
« Doublez à nos vaisseaux la splendeur des étoiles,
« Et que vos chérubins viennent gonfler nos voiles ! »
Il disait, et les Grecs, à ces accents vainqueurs,
Crurent sentir un Dieu s’enflammer dans leurs cœurs ;
Tous, les bras étendus vers la patrie antique,
Ils maudirent trois fois la horde asiatique ;