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LES DESTINÉES.

Comme un marbre de deuil tout le ciel était noir,
La Terre sans clartés, sans astre et sans aurore,
Et sans clartés de l’âme ainsi qu’elle est encore,
Frémissait. — Dans le bois il entendit des pas,
Et puis il vit rôder la torche de Judas.

LE SILENCE.

S’il est vrai qu’au Jardin sacré des Écritures,
Le Fils de l’Homme ait dit ce qu’on voit rapporté,
Muet, aveugle et sourd au cri des créatures,