Page:Vigny - Les Destinées, Lévy, 1864.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
LES DESTINÉES.

VIII

Reines de mes pensers, ô Raison ! ô Justice !
Vous avez déployé vos balances d’acier
Pour peser ces esprits d’audace et d’artifice
Que le Destin venait enfin d’humilier,
Quand son glaive, en coupant le faisceau des intrigues
Trancha le nœud gordien des tortueuses ligues
Que leurs ongles savaient lier et délier.

IX

Vous avez dit alors, de votre voix sévère :
« Malheur à vos amis, comme à vos alliés,