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CHAPITRE II
LES SCRUPULES D’HONNEUR D’UN SOLDAT
Un soir de l’été de 1819, je me promenais à
Vincennes dans l’intérieur de la forteresse, où
j’étais en garnison avec Timoléon d’Arc***,
lieutenant de la Garde comme moi ; nous avions fait,
selon l’habitude, la promenade au polygone,
assisté à l’étude du tir à ricochet, écouté et raconté
paisiblement les histoires de guerre, discuté sur
l’école polytechnique, sur sa formation, son utilité,
ses défauts, et sur les hommes au teint jaune
qu’avait fait pousser ce terroir géométrique. La
couleur pâle de l’école, Timoléon l’avait aussi sur
le front. Ceux qui l’ont connu se rappelleront