enfuyaient. On disait : « Les Sections vont prendre les armes. On conspire à la Convention. — Les Jacobins conspirent. — La Commune suspend les décrets de la Convention. — Les canonniers viennent de passer. »
On criait :
« Grande pétition des Jacobins à la Convention en faveur du peuple. »
Quelquefois toute une rue courait et s’enfuyait sans savoir pourquoi, comme balayée par le vent. Alors les enfants tombaient, les femmes criaient, les volets des boutiques se fermaient, et puis le silence régnait pour un peu de temps, jusqu’à ce qu’un nouveau trouble vînt tout remuer.
Le soleil était voilé comme par un commencement d’orage. La chaleur était étouffante. Je rôdai autour de ma maison de la place de la Révolution et, pensant tout d’un coup qu’après deux nuits ce serait là qu’on me chercherait le moins, je passai l’arcade, et j’entrai. Toutes les portes étaient ouvertes ; les portiers dans les rues. Je montai, j’entrai seul ; je trouvai tout comme je l’avais laissé : mes livres épars et un peu poudreux, mes fenêtres ouvertes. Je me reposai