Page:Vigny - Théâtre, II, éd. Baldensperger, 1927.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
367
NOTES ET ÉCLAIRCISSEMEMTS.

De même, quand la Duchesse hésite à ouvrir (scène XI) : « II n’a [pas] le droit ni d’être jaloux ni d’être amoureux ». « S’il me frappe tu crieras au feu ! »

« Les noms de baptême sont faits pour être dits par ceux qui aiment, [et pour être dits tout bas] » était-il observé. Le Duc, de son côté, se laissait aller à une désinvolture plus marquée (scène XII) :

Nous avons chacun nos petits secrets. Tenez, j’aime la petite Marquise autant que vous aimez te Chevalier, qui en est digne je l’avoue. Nous sommes jeunes, je ne sais si tout cela nous passera, mais [je veux être] [j’ai voulu] soyez bien assurée… La Marquise est belle et bonne comme dit M. de Voltaire et le Chevalier est un…

Dans la conclusion, la Duchesse donnait des épithètes plus louangeuses à la conduite de son mari :

L’ennemi ! Ah ! taisez-vous ! [Il m’a traitée comme une enfant, avec une bonté, avec une pitié, qui me punissent [au delà] plus que la sévérité d’un autre] — Ah ! je n’ai pas de meilleur ami. Vigny n’a pas utilisé une réplique de Tionchin au Duc (se. Vlll) : TRONCHIN.

Vous ne pouvez pas avoir de l’honneur, elle ne pouvait pas avoir de vertu. LE DUC.

Pour elle je ne dis pas mais pour moi vous verrez.


CHATTERTON.

Le manuscrit de Chatterton (que M. L. Barthou nous a communiqué avec sa complaisance habituelle) se compose de grands feuillets écrits au recto (19 pour la « Dernière nuit de travail », 32, 37, 56 pour les trois actes du drame) qui ont servi à la typographie et semblent recopiés en très grande partie. Beaucoup de majuscules « symboliques ». Peu de virgules. Quelques corrections ou additions au crayon. Voici quelques variantes importantes qui permettent de voir dans