Page:Vildrac - Le Verlibrisme, 1902.djvu/34

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que leurs apportent Anglo-Saxons, Flamands et Norvégiens ; leur poésie est pleine de larmoiements, de faux accents élégiaques, qui choquent chez eux, parce que tout cela est à notre lyre latine, ce que les brumes de Londres sont au ciel de l’Attique.

Un fait curieux, c’est que la jeune école se permet des ballades et des sonnets fantaisistes. Cela est en contradiction avec les principes de verlibrisme, et c’est particulièrement choquant et illogique. Pourquoi, si l’on veut être libre et accomoder le vers selon sa fantaisie, choisir justement une forme rigoureuse, qui n’admet aucun écart ? C’est peut être reconnaître tout de même le charme de ces poèmes d’un genre spécial, ayant leurforme propre, leurs lois inviolables, et qui conviennent si bien à