trouve mon château, que mon notaire a racheté il y a quelques jours ; je mettrai ordre à quelques affaires et…
— Et ?…
— Et nous retournerons au Youkon. Mais, cette fois, je rapporterai tant d’or que j’en aurai suffisamment pour étouffer les envieux sous le poids de mon luxe… Ah ! l’on me calomnie !… Avant deux ans, tout ce monde là sera à genoux devant moi !
Vernier éclata de rire
— C’est tout ce que tu trouves comme vengeance ? fit-il lorsque son hilarité fut calmée.
— Mais… fit le comte interdit.
— Tes paroles n’ont pas le sens commun !… Tu es en butte à la jalousie, et pour imposer silence à ce démon qui engendre tous les vices, tu ne trouves rien de mieux que de l’exciter davantage !…
— Tout ce que tu me diras ne changera rien à ma détermination.
— Après ton Iliade, tu veux ton Odyssée !
— Raille tant que tu voudras, je retournerai là-bas…
— Ainsi, dit tristement Vernier, mon sacrifice n’aura servi à rien.
— De quel sacrifice parles-tu ?
— Combien y a-t-il de temps que, dans cet hôtel même, je te promis de t’aider à reconstituer ta fortune ?
— Quatorze ou quinze mois.
— As-tu jamais entendu dire que l’on accordât aux soldats de pareils congés ?
— Que veux-tu dire ?… Voyons achève.
— Je veux dire que, le ministre de la marine ayant