Page:Villedieu - Mémoires de la vie de Henriette Sylvie de Molière, 1672.pdf/59

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
55
Sylvie de Moliere

des lettres pour. moy ; je receus auffi des aflurances que j’eftois toûjours aimée. Mefine l’une des Recligieufes,. comme pour ajoûter une autre fujet de joye à celuy-là me prophetifaen mefme jour, que PAmour me tireroit dans peu de captivité. Il eft vray que je fus long-temps à. comprendre come ment cela fe feroit ;.me femblant que j’eftois fi : bien gardée, qu’à moins que mon Amant ne vint mettre le feu au Cloistre, comme il l’avoit mis à fon Châreau ; il eftoit. mal-aifé de faire un coup de certe importance. On pouvoit. bien franchir le mur d’un petit jardin, mais la Superiere en avoit toüjours les clefs, & qu’il eftoitimpoffible d’y entrer fans fa permiflion. Ce fut auffi ce que je répondis. à la Religieufe ; mais-elle ny repli. quoit rien, finon que la chofe ar- riveroit comme elle avoit dit, & que j’eufle feulement patience.

C “Trois