Page:Villeherve - La Chanson des roses, 1882.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
140
CHANSON DES ROSES


Le concert que sous le glacier,
Mène l’Ondine aux lys pareille.

Songe réel ! Vivant prestige !
Éblouissement qui fait peur !
Tandis qu’aux ramures voltige
L’argent confus d’une vapeur
Toujours pesante en sa torpeur,
Tout s’illumine et tout s’arrose,
Comme aux feux d’un matin trompeur,
D’une lumière verte et rose.

De la conque alors, où, câlines,
Elles dormaient parmi les joncs,
Pour les ravins, pour les collines,
Pour les burgs dont nous négligeons
Les poternes et les donjons
Qu’étreint le lierre et mord la ronce,
Divines dont, tous, nous songeons,
Elles laissent l’eau qui se fronce.