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CHAPITRE VIII.


Hymnes philosophiques. — Xénophane. — Parménide. — Empédocle. — École pythagoricienne.


Parmi les inspirations de la poésie grecque qui touchent à la forme lyrique, il faut placer anciennement ce qui se retrouvera dans une époque plus récente, et sous l’influence de l’extrême politesse sociale. La philosophie, dans la Grèce, est presque de même date que la poésie ; et, de bonne heure, ces deux forces de l’intelligence s’étaient inspirées l’une l’autre, ou parfois s’étaient mêlées.

De même que, sous le beau climat de l’Ionie et de la Grèce orientale, le spectacle éblouissant de la terre et des cieux suscitait des hymnes de louanges, et, en quelque sorte, une apothéose de la nature, ainsi l’étude réfléchie de ses merveilles, la recherche de leurs causes, l’interprétation de leurs symboles, firent naître un autre enthousiasme, qui prit bientôt le même langage.