mède, le Cresphonte, la Médée, les Euménides, l’Iphigénie, le Thyeste, le Néoptolème, il n’ait eu de grands effets dramatiques et lyriques.
Quant à ses successeurs, Horace même, si dédaigneux pour ces vieux temps, a cité l’art savant de Pacuvius et l’élévation d’Accius. Chercher la trace de ces hautes qualités dans quelques vers, dans quelques expressions, lorsque nous en avons constaté la puissance par des souvenirs liés à l’histoire, ce serait stérile épreuve. On peut dire cependant pour Accius que, là même où il n’était que traducteur, et dans le hasard qui nous conserve à peine quelques parcelles de ses strophes imitées de Sophocle, on rencontre une vigueur digne de l’original. Telle est cette plainte désespérée de Philoctète, qu’il faut lire seulement à côté des vers grecs :
Heu ! quis salsis fluctibus
Mandet me ex sublimi vertice saxi ?
Jamjam absumor : conficit animam
Vis vulneris, ulceris æstus[1].
Enfin un curieux témoignage à la gloire de ce vieux poëte de la république, c’est le brillant abréviateur de l’histoire romaine, le flatteur de l’empire, Velléius Paterculus, écrivant, à une des dates mémorables de son récit : « Dans le cours de cette même époque[2], parurent les rares génies d’Afranius dans la comédie