venir. Tu es le père ; tu es la mère ; tu es mâle et femelle ; tu es la voix ; tu es le silence ; tu es l’essence qui as enfanté la nature ; tu es le roi ; tu es l’éternité du temps, autant qu’il est permis de te nommer. Salut, racine du monde ! salut, centre des êtres, unité des nombres immortels, des trônes invisibles ! salut, long salut à toi ! car c’est en Dieu qu’est la joie suprême.
Prête une oreille favorable à l’allégresse de mes hymnes ; dévoile à mes yeux l’éclat de la sagesse ; verse-moi le bonheur. Accorde-moi la splendide faveur d’une vie tranquille, éloignant à la fois la pauvreté et le terrestre fléau de la richesse. Écarte de mon corps les maladies[1] ; et puisses-tu écarter de ma vie l’assaut irrégulier des passions et les soucis qui rongent la pensée, afin que les ailes de mon âme ne retombent pas sous la malédiction de la terre, mais qu’élevant leur libre vol, je mène la danse sacrée, parmi les ineffables mystères de ton Fils ! »
Cet hymne doit étonner sans doute par le mélange des traditions et des croyances les plus disparates. Tout
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Μελέων ἕρυκε νούσους·
Παθέων δ’ ἄκοσμον ὁρμὰν,
Φρενοκηδεῖς τε μερίμνας
Ἀπό μοι ζωᾶς ἐρύκοις,
Ἵνα μὴ τὸ νοῦ πτέρωμα
Ἐπιβρίσῃ χθονὸς ἄτα,
Ἄνετὸν δὲ ταρσὸν αἴρων
Περὶ σᾶς ὄργια βλάστας
Τὰ πανάῤῥητα χορεύσω.
Συνεσίου ὕμνοι. Cur. Boiss., p. 105.