Jamais le sublime de la confiance en Dieu n’aura mieux apparu dans un hymne de reconnaissance et dans un chant de victoire :
« Ô Jéhovah ! lorsque tu sortais de Séir et que tu t’avançais des campagnes d’Idumée, la terre a tressailli, les cieux ont pleuré, les nuages se sont fondus en eaux, les montagnes ont disparu devant la face de Jéhovah, et le Sinaï lui-même, devant la face de Jéhovah, Dieu d’Israël. »
« Jéhovah, j’ai entendu ton message, et j’ai tremblé. Accomplis ton œuvre, ô Jéhovah ! dans le cours des ans ; rends-la manifeste dans le temps ; et, dans ta colère, souviens-toi de ta miséricorde. Dieu est sorti de Canaan, et le Saint s’est avancé des monts Paranéens ; sa gloire a voilé les cieux, et la terre a été inondée de sa lumière. »
Tel était le langage que le zèle de la religion, l’amour de la patrie, la joie de la victoire et de la délivrance, mettaient dans la bouche d’une femme, chez ce petit peuple hébreu, encore presque ignoré du monde qu’il devait renouveler.
Mais il n’est pas douteux que, là encore, à part ces inspirations accidentelles que l’amour de la patrie pourrait exciter dans la première âme venue, il y avait, plus qu’en aucun autre pays, un foyer continu de tradition et d’enthousiasme. Humainement parlant, on ne peut expliquer d’autre sorte ces écoles perpétuées dans Israël, ces prophètes, voix du peuple et conseils