Page:Villemin - Sonnets d’outre-tombe, 1877.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
170
ACTUALITÉS SATIRIQUES

L’ARRIÈRE-GARDE

Ils f’en vont tous ; et l’époque ignorante
Les voit f’éteindre ; on ne les comprend plus.
Des jours de fièvre, ils feu vont les Élus ;
La grande Armée efi de dix-huit cent trente,

Hugo, — le maître et dont tes vers font lus ; —
D’un vieux libraire a décuplé la rente ;
’Balzac, ce nom, qui porte ombre aux Quarante,
Des océansfit grandir le reflux ;

Vigny, Gautier, Muffet et Lamartine ;
’Barbier, l’ïambe oh la vertu f’obftine ;
Sand, le Roman, l’Idylle… — et Mérimé ; —

Et du grand corps le vieux Scribe podagre… —
Tous ces lutteurs, inorts ou vifs, font l’Onagre
Vainqueur du cirque et du public aimé.