Page:Villetard - Histoire de l’Internationale.djvu/177

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LES GREVES. 167 « Vuiis oies igiiuraiils, ii’.struisoz-vous ; [ii’ofitez des facilités qu’on vous donne aujourd’hui lanir vous instruire. Plusieurs d’entre vous manquent de sobriété ; qu’ils se corrigent ; qu’ils travaillent les six jours de la semaine ; qu’ils se pré- parent ainsi ijuelques économies pour les temps de cliùmaye. Les ouvriers de r.Mlomagne du Nord n’ont pas des salaires plus élevés (lue les vôtres, et pourtant ils ont fourni les fonds des 900 ou 1,000 banques du peuple qui se sont for- mées sur le modèle recommandé par M. Schultze-Delitscli, banques qui f^nclionneut à la fois couinie des Caisses d’é- pargne et des institutions de crédit.» .MM. les correspondants de l’Association internationale attachent un j^irand prix à afl’ermir et à étendre l’autorité qu’ils exercent sur leurs confrères : l’autorité, pour justifier sa prérogative, a besoin quelquefois de dire la vérité tout entière, quelque pénible qu’elle puisse être à entendre. Les correspondants de l’Internationale répondirent an Journal des Débats une longue lettre dans laquelle ils ne faisaient guère que reprendre et développer chacun des points traités dans leur premier mani- feste ; le Journal des Débats l’inséra sans la faire sui- vre d’une réponse que rien, en effet, ne rendait né- cessaire, et la polémique en resta là. En résumé, les hommes qui avaient parlé au nom de l’Internationale avaient, dans leur manifeste, flatté les mauvaises passions des ouvriers de Hou- baix, et avancé soit sciemment, pour les besoins de leur cause, soit à leur insu et en se laissant tromper eux-mêmes, des faits complètement faux lorsqu’ils avaient attribué le pillage et l’incendie des ateliers à 1 intervention tie la gendai-merie ; mais enfin ils