Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/130

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de la garde, du personnel, des domestiques et des attachés de toute sorte qui, déjà trop nombreux autour de chaque fonctionnaire, encombrent les entours du roi d’une fourmilière qui fait penser aux « villae » des rois mérovingiens ou carolingiens.

Autour du centre, s’éclairent sur d’autres cours ce que nous appellerions des bureaux et des salons d’attente, reconnaissables à la propreté relative de leurs abords, et au bon état des papiers qui tiennent lieu de vitrage. Dans l’un, j’eus l’honneur d’être reçu en audience par le ministre de la Maison du Roi, fils du Taï-Ouen-Koun, et par le Premier Ministre.

Au centre même, deux belles cours dallées, qui vraiment ont belle tournure et sont propres.

La première vient immédiatement après l’espèce de vestibule à ciel ouvert où nous avons laissé le lecteur. On y accède par un beau portique à deux étages, la plus jolie chose que contienne le Palais.

Comme toujours, trois portes : une battante, fermée ; deux bâtardes, ouvertes. On passe sous un plafond, chef-d’œuvre de charpente, supporté par quatre colonnes. Le premier et unique étage, un peu avançant, ombrage un entablement en charpente très artistement sculpté et peint.

L’architrave forme un fouillis de têtes de poutrelles peintes en rouge, bordées de deux larges filets verts, liserés de blanc. La frise, de même façon, peinte en vert, est ajourée de motifs en deux B à trois boucles, accolés, dont les barres rouges sont profondément gougées pour un sillon bleu mis en valeur par une