Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

laisse à peine voir à quelques mètres une décoration toute semblable à celle de la Salle des Audiences : panneaux rouges plaqués de cuivre, isolant des vantaux grillés de tringles de cuivre serrées dans des traverses de bois peint vert avec liserés blancs, séparés en volets longs et minces, d’un joli effet, par des pans de bois peints en vert.

Derrière, quelques cours encore, désertes, et où il me semble que nous marchons plus vite. Elles servent peut-être à quelque cuisine d’État, dont l’odeur n’est pas doux-fleurante au nez des Yang-bans à qui les Ministres m’ont confié pour visiter le Palais. Une dernière porte dans un angle, et nous sommes dans une sorte de chemin de ronde, hors de la première partie du Palais où le roi ne se rend que pour faire son métier royal, le Palais officiel.

J’ai dû certainement à ma conversation avec les Ministres, aux récits des actions de guerre dont j’avais été témoin, à des données sur l’Europe et l’attitude probable des puissances lors du règlement du conflit sino-japonais, l’autorisation de visiter et de photographier les parties intimes, absolument particulières et fermées qui restent à décrire.

À droite, plusieurs maisonnettes et un mur, percé de nombreuses portes, surmonté de treillages verts, juste sous la toiture des bâtiments qu’il supporte. À gauche, un autre mur, mais nu, en excellent état, percé de deux portes protégées par des auvents et fermées par des serrures monumentales, dont un de mes compagnons portait la clé. Nous entrons.