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VI

LES ÉCOLES ET L’ÉDUCATION CORÉENNE



Les enfants ne vont donc jamais à l’école, ici ? demandai-je un jour à l’un des étrangers que je rencontrais le plus souvent à Séoul. « Ou alors ne suivent-ils que l’école buissonnière, car ils emplissent les rues et les places, comme s’ils y avaient élu leur domicile de jour ? Il est certain, cependant, qu’on façonne quelque part et par des procédés méthodiques, à l’âge où ils peuvent recevoir une empreinte définitive, tous ces gens dont la vie matérielle implique une formation morale si curieuse, si exceptionnelle. Y a-t-il des écoles ? On ne m’en a indiqué jusqu’à présent aucune.

— La Corée a des écoles, me répondit mon interlocuteur. Mais elles ne ressemblent à rien de ce que vous connaissez, et pour comprendre ce qu’on y fait, changez vos yeux d’Europe. Ici, comme dans tous les pays jaunes, ni la vie de famille ni la vie publique, même au degré le plus humble, ne serait possible