VII
PRATIQUES RELIGIEUSES CORÉENNES
SUPERSTITIONS
a conséquence est que le bas peuple, malgré les
efforts des missionnaires, reste chamaniste et
continue à écarter les mauvais esprits en plantant des
pieux à tête d’homme, entourés de canards de bois
embrochés sur des perches, à l’entrée des villages.
Les classes éclairées pratiquent le culte ancestral, et
chaque maison aisée ou riche a, comme en Chine,
son autel domestique et ses tablettes familiales. Sans
préjudice des sorcières, dont j’ai vu deux types. L’un,
une jeune et fort jolie femme, blanche comme une
Européenne, avec des cheveux noirs, des yeux et
des dents magnifiques, dansait et voltait en jouant
avec un éventail et chantant comme une « geisha » de
Kyoto. L’autre, vieille, squalide, vraie chevaucheuse
de balai, assise, assénait à tours de bras, sur un tambour,
des ponctuations aussi effroyables que ses
oracles et la voix de pythonisse qu’elle tirait de je ne
sais où. La première, la Mlle Lenormand du lieu,