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moelle de tigre pulvérisée, une poudre de mouches vertes pétries avec du musc et du miel, puis en plaçant sur la morsure un emplâtre de cette dernière pâte, puis en y brûlant une série plus ou moins longue de moxas et en replaçant l’emplâtre de mouches vertes, de musc et de miel.

Contre la dyspepsie chronique, ils emploient la pulpe intérieure du gésier d’un poulet pulvérisée ; des décoctions de graine de navet ; des piqûres à la racine des doigts et des orteils ainsi que sous les ongles.

Ils y ajoutent des doses d’eau salée.

Le goût des Coréens pour les gâteaux de pois leur délabre très rapidement l’estomac[1].

Les médecins administrent également beaucoup de râpures de cornes de jeunes daims, d’os de tigres et de ginseng.

Ils traitent l’eczéma par un emplâtre fait de poudres d’écorce de mûrier, de dattier, de saule et de pêcher, incorporées dans du miel ; ou encore par un compost de mica broyé, de granit désagrégé, de racines de réglisse et de saule, de peau d’oranges, d’écorce de mûrier, de cinabre, de racine de pin, de centipèdes, incorporés également dans du miel.

Aux cholériques, ils administrent une piqûre dans la région des secondes vertèbres lombaires, et une mixture de mûres et de gros sel marin.

  1. Les Japonais partagent ce goût et le satisfont avec le to fou, fabriqué avec des haricots. L’hôtel Nakamura, à Kyoto, était autrefois renommé pour ses to fou.