V
L’ASSASSINAT DE LA REINE DE CORÉE
ésordres causés par les Kounrentaï. — Au moment
de la célébration des fêtes de la mi-automne,
plusieurs bagarres éclatèrent entre les Kounrentaï et
les forces de police de la ville. Le 6 octobre, une
nouvelle échauffourée démoralisa tellement celle-ci
qu’elle abandonna ses guérites et ses postes et laissa
les émeutiers maîtres de Séoul.
On ne s’alarma pas de cette situation, malgré les précédents.
Non qu’on se fût mépris sur ce que l’on pouvait attendre de ces 1 000 soldats levés, armés et instruits par des officiers japonais. Après avoir subi ce fait, qu’ils n’avaient pu éviter, le Roi et la Reine s’étaient ingéniés à le faire tourner à leur avantage. Ils avaient mis à la tête du nouveau corps Hong, qui avait sauvé la Reine de la mort pendant la révolution de 1882. Il avait été créé colonel, et son ancienne prouesse pouvait garantir de sa part une fidélité et une vigilance à toute épreuve.