Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/261

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Koshou ; le reste des soldats dut rendre ses uniformes et ses armes pour recevoir en échange des fusils hors de service, sans munitions.

Le 7 octobre, alors que les Kounrentaï révoltés étaient maîtres de la ville, aucun poste ne gardait les avenues du Palais qui mènent au bâtiment habité par la famille royale, et toutes les portes étaient ouvertes.

Pendant toute la journée, on vit les émeutiers se rapprocher peu à peu du Palais dans toutes les directions. À la nuit, ils l’entouraient.

La description déjà donnée de l’édifice permettra de bien suivre toutes les péripéties du drame.

De chaque côté de l’avenue de 100 mètres de large un bataillon japonais était logé dans les yamen que nous y avons décrits.


Attaque du Palais, le 8 octobre, à quatre heures du matin. — À quatre heures du matin, le 8, les sentinelles donnèrent l’alarme : le palais était menacé et allait être attaqué. Les officiers des gardes sortirent de leurs logements dans la première cour. Les uns coururent ou palais privé, pour informer le Roi ; les autres à leurs divers postes. On découvrit une bande de soldats japonais le long du mur ouest, en dehors, près de la porte qui conduit à l’enclos et au bassin du Kiosque d’été. Le colonel Hong, informé de ce fait, sauta à cheval et courut faire son rapport au ministre de la Guerre. Quand il revint, il trouva ses soldats (les Kounrentaï) massés de chaque côté de la grande porte, devant les casernes des Japonais. Il leur