CONCLUSION
LA QUESTION D’EXTRÊME-ORIENT
ersonne ne peut plus douter maintenant que le
vrai but du Japon, en faisant la guerre à la
Chine, a été de conquérir la Corée. Il n’a solennellement
affranchi celle-ci que pour effacer le seul
droit historique et diplomatique qui pût lui être
opposé, et étendre tranquillement en domination une
alliance à laquelle lui-même avait fixé pour terme la
conclusion de la paix avec la Chine.
Tous les actes des représentants successivement appointés à Séoul par le gouvernement mikadonal, comtes Otori et Inouye, vicomtes Mioura Goro et Komoura, peuvent être invoqués comme la démonstration formelle de cette hypothèse.
Le Japon, inconsciemment dirigé par l’instinct d’imitation, et trop aisément induit par des analogies géographiques flatteuses, à se croire l’Angleterre de l’Extrême-Orient, joue en Corée une tragédie qui ressemble beaucoup à celle dont la vallée du Nil est le théâtre depuis vingt-trois ans.
Mais les temps paraissent aussi changés que les