Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/292

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Hokkaïdo ils en accusent seulement 4 et dans Tchichima (les Kouriles), 1.

Dans Nippon même, tandis que, sur la côte sud, nous relevons des proportions de 727 au kilomètre carré dans le ken de Tokyo, 360 pour celui de Kanagawa (Yokohama) ; 691 pour celui d’Osaka ; 195 pour celui de Kyoto ; 183 pour celui de Hiogo (Kobé) ; 470 pour celui de Hirochima ; 158 pour celui de Yamagoutchi (Chimonoseki) ; en remontant vers le nord, loin de la propice mer Intérieure, nous ne rencontrons plus que 139 pour le ken de Niigata (port ouvert), 60 pour Iwate, 85 pour Yamagata et 61 pour Aomori.

En s’entassant ainsi sur certaines contrées, la population n’a fait que subir des nécessités inéluctables.

L’archipel est un pâté de montagnes très puissamment disloquées par les refoulements latéraux partis des fosses du Tuscarora, du Challenger, de Belknap, etc., dans le Pacifique. Leurs vallonnements sont nombreux et profonds. Mais leur ossature est formée de roches détritiques, sur lesquelles le revêtement de terre végétale devient vite tellement mince qu’il ne suffit pas à l’alimentation des forêts, et qu’à quelques centaines de mètres au-dessus des plaines commencèrent les pelouses.

De là l’aspect si original et en même temps la monotonie du paysage japonais dont les plans montueux, au-dessus d’une mer de récoltes cernant des archipels de roches ou des buttes isolées couvertes de bambous et de pins, s’alignent l’un derrière l’autre