Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/294

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de sables qui élargissent parfois à 1 kilomètre le lit d’un gawa dont la nappe verte n’occupe pas 50 mètres sous l’immense pont de bois qui relie ses berges terreuses, protégées par des estacades en épis contre les assauts des eaux sauvages.

L’impossibilité est évidente d’augmenter le nombre des champs de céréales ou de légumes assez pour nourrir une crue annuelle de 338 533 habitants et leur laisser de quoi payer des impôts.

Les Japonais sont, par suite, obligés de se presser là où les terres d’alluvion abondent et permettent trois récoltes par an, à portée d’une mer dont les fruits sont aussi abondants que ceux que prodigue la terre, c’est-à-dire sur les bords de la mer Intérieure et de l’océan Pacifique, au moins dans le sud de Nippon. Mais, en même temps, ils se cristallisent de plus en plus dans des habitudes séculaires qui les rendent impropres à se développer dans un milieu climatérique différent et expliquent la faible densité des districts montagneux en général et des provinces septentrionales de l’Empire en particulier.

Les ressources financières que le Japon peut attendre de l’agriculture ne sont donc susceptibles que d’un développement restreint, insuffisant pour satisfaire à des besoins plus grands que ceux qu’il avait jusqu’ici.



Restent l’industrie et le commerce.

Là non plus le champ n’apparaît pas assez vaste