Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/299

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en sacrifiant la qualité… Pareils succès sont des victoires à la Pyrrhus.

Ils étudient aujourd’hui les mathématiques ; mais ils ne semblent pas encore capables de réaliser pratiquement les solutions données sur le papier par leurs équations. Ils glaneront dans le champ du microscope et picoreront dans les bouillons de culture, mais comme les oiseaux dans le sillon ouvert par les bœufs laboureurs. Ils ne l’ouvriront pas eux-mêmes.

Frelons vivant du miel de la ruche ouvrière, ils continueront à piller les brevets d’invention, procédés et marques de fabrique des blancs, tant que des traités formels ne les en empêcheront pas et que les blancs, en leur ouvrant usines, magasins et comptoirs, leur livreront complaisamment tous leurs secrets. Ils sont bien à l’abri derrière leurs lois qui ne contiennent qu’une promesse de tendre à garantir la propriété des brevets d’invention, marques de fabrique, etc. Mais, là encore, leur développement pourra être limité quand les Puissances intéressées seront contraintes à le vouloir.

Et, d’ailleurs, le nombre de ceux que ce travail enrichit n’augmente pas assez rapidement pour qu’il soit possible d’en attendre un aussi considérable accroissement de contributions.

Et puis, qui pourrait dire jusqu’à quel point les Japonais se prêteront à la vie d’usines à l’européenne si différente de leurs habitudes de petits ateliers, où l’ouvrier travaille sans quitter sa famille et sa maison ?

La grande masse de la nation japonaise reste