Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/48

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« Notre pays est un petit royaume et un État vassal de la Chine, auquel l’empereur a témoigné sa bienveillance depuis un temps immémorial. »

Il ajoutait même qu’il l’avait sauvé lors des complots de 1882 et 1884.

Mais les circonstances étaient devenues telles que la moindre dérogation à ces usages, qui attestaient l’existence de droits imprescrits, eût été immédiatement exploitée par le Japon comme un abandon de ceux-ci.

L’empereur les maintint donc et les fortifia même en les exerçant, selon l’esprit de la loi, aussi bienveillamment que possible.

L’ambassade de condoléance vint par mer de Tien-Tsin à Chémoulpo, diminuant ainsi des trois quarts la charge qu’elle occasionnait. Mais un compte rendu minutieux de tous les incidents du voyage et de tous les actes du cérémonial observé fut rédigé au jour le jour et publié. Et Li-Hsi remercia l’empereur qui l’avait dispensé de plusieurs cérémonies trop coûteuses, en écrivant :

« La considération de l’empereur pour son État vassal, telle qu’elle est montrée par sa prévoyance dans le règlement de la mission, est sans fond, etc., etc. »

Malheureusement, cette suzeraineté, réclamée et reconnue avec un égal empressement, avait été plusieurs fois, et dans des circonstances décisives, désavouée avec éclat :

En 1866, devant le chargé d’affaires de France, M. de Bellonet, lors du massacre des chrétiens, et ce