Mais si celle relation n’est pas satisfaite, il n’y aura nullement lieu de s’en étonner : si nous avons fourni au total une énergie nous serons amenés simplement à penser qu’elle a été utilisée à modifier le système.
Si d’ailleurs nous complétons un cycle fermé par un retour de l’état B à l’état initial A, nous aurons
(11) |
ou
c’est-à-dire que, en revenant à son état primitif, le système matériel
nous rendra l’énergie que nous lui avions fournie. Il apparaît alors
absolument logique de dire que l’énergie fournie pendant l’évolution
de A à B avait servi à augmenter d’autant l’énergie interne du
système.
Dans cette augmentation d’énergie interne du système, il peut y avoir d’ailleurs deux éléments bien distincts :
1o d’une part une augmentation de l’énergie cinétique possédée par ce système. Si nous considérons seulement des systèmes en équilibre (au sens mécanique ordinaire du mot), cette énergie cinétique se réduira à l’énergie cinétique moléculaire, que l’on peut appeler aussi énergie thermique.
2o d’autre part une augmentation d’énergie potentielle interne, correspondant à du travail effectué contre les forces intérieures, pour déformer le système.
Cette simple analyse des deux éléments de l’énergie interne permet déjà de prévoir un résultat très important qui sera précisé un peu plus loin : L’énergie interne ne peut dépendre que de l’état actuel du système. En effet, si cet état est complètement défini, l’énergie cinétique et les positions mutuelles de ses diverses portions sont déterminées.
De cette énergie interne, nous ne pouvons observer que les variations au cours des modifications du système. C’est donc une grandeur
ses propriétés physiques et mécaniques, et par suite son énergie interne, ne changent pas dans le martelage.