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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

cuper des isolements thermiques. Elle comporte donc une production d’énergie thermique égale à qui correspond à une température finale parfaitement déterminée, pour un mélange de composition bien déterminée, si l’on a précisé la température initiale (que nous supposerons égale à la température de l’atmosphère). Cette température est la température de combustion à volume constant. Le gaz se refroidit ensuite jusqu’à la température initiale en cédant au calorimètre une quantité de chaleur qu’on appelle la chaleur de combustion à volume constant ou pouvoir calorifique à volume constant du mélange.

Au cours de ce refroidissement, l’énergie chimique diminue encore de à d’abord par recombinaison des molécules dissociées (s’il y en a) à puis par diminution progressive, à mesure que la température décroît, du gonflement imposé aux molécules par l’énergie cinétique de vibration des atomes. L’énergie thermique, que nous représenterons par décroît simultanément de à et nous pouvons écrire


mais c’est la perte d’énergie chimique, que nous avons désignée plus haut par

On conclut de là que la perte d’énergie chimique est égale à la chaleur de combustion à volume constant si l’énergie thermique des gaz brûlés ramenés à est égale à l’énergie thermique du mélange initial à cette même température.

Cette dernière condition serait réalisée si le mélange initial et les gaz brûlés contenaient le même nombre de molécules-grammes de gaz de constitutions moléculaires analogues (par exemple gaz diatomiques) ; cela comporterait entres autres manifestations le retour de la pression à sa valeur initiale. Il y aura au contraire des corrections à introduire si une partie des produits gazeux de la combustion s’élimine par liquéfaction, comme il arrive pour la vapeur d’eau, ou s’il se produit des réactions avec modification notable du nombre de’ molécules-grammes gazeuses. Mais il faut noter que les 4/5e de l’air sont constitués par de l’azote inerte ; il en résulte que l’on ne fait pas une erreur notable en adoptant l’approximation qui entraîne

Il est à remarquer que ce dernier résultat n’exige nullement la