Page:Villey - Le rendement des moteurs thermiques, 1936.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
22
J. VILLEY.

identiques. Pour chacun d’eux on a donc


c’est-à-dire qu’il n’apporte rien dans la variation d’énergie utilisable ; par contre il comporte en général des augmentations d’entropie par irréversibilité qui doivent venir en déduction de dans l’évaluation des quantités de chaleur fournies par le milieu extérieur.

Au total on a, comme estimation du travail utile global,


et les évolutions cycliques, qui n’interviennent pas dans apportent par contre, dans les pertes des termes liés aux opérations irréversibles dont elles sont le siège ; elles diminuent donc le travail effectivement produit, à moins qu’elles aient pour effet de faire disparaître d’autres pertes plus grandes que la somme de celles qu’elles introduisent elles-mêmes.

L’addition de ces cycles auxiliaires apparaît alors en général comme défavorable au point de vue du rendement utile d’ensemble, qu’elles abaissent. Il faudra bien néanmoins les introduire lorsqu’ils sont indispensables pour l’obtention même du travail.

L’évolution principale, motrice par elle-même lorsqu’elle se produit dans un moteur à combustion interne, ne l’est plus par exemple lorsqu’elle se produit dans le foyer d’une chaudière. Elle n’est alors capable que d’entretenir une source de chaleur, et l’on ne pourra obtenir du travail qu’en introduisant une évolution cyclique d’un fluide auxiliaire (en général H2O) entre cette source chaude et une source froide, en principe constituée par l’atmosphère. Pour recueillir pratiquement le travail produit par cette évolution thermodynamique cyclique, il faudra encore lui adjoindre (comme d’ailleurs dans le cas du moteur à combustion interne) l’évolution cyclique mécanique du moteur lui-même. Chacune de ces deux évolutions introduit des pertes énergétiques, qui sont la rançon de leur rôle indispensable, et correspondent finalement à des cessions supplémentaires d’énergie à l’atmosphère.

Notons toutefois que, dans certains cas, l’addition de cycles auxiliaires peut, comme on l’a laissé prévoir plus haut, se présenter non plus comme nécessaire (et alors coûteuse), mais au contraire comme avantageuse au point de vue rendement, si elle a pour effet