Examinons enfin les pertes par transport de chaleur avec chute de température.
L’évolution principale est l’écoulement des gaz en combustion dans le foyer. Il y a un écart de température inévitable, et d’ailleurs considérable, entre les gaz brûlés et la chaudière. Il y en a un autre également inévitable entre les fumées, qui sortent à une température au minimum aussi élevée que la chaudière, et l’atmosphère. Les deux transports de chaleur qu’elles entretiennent donnent donc lieu à des pertes essentielles inévitables, qui sont la perte au chauffage et la perte par les résidus de la combustion. La première se complète par deux termes accessoires relatifs au réchauffeur préalable de l’eau, et au surchauffeur éventuel de vapeur. La seconde comporte, comme terme principal la perte par les fumées, à laquelle il y a lieu, de joindre la perte par les cendres et escarbilles.
Le transport de chaleur de la vapeur au condenseur, et par lui à l’atmosphère, est aussi un élément fondamental de l’évolution motrice : La perte correspondante, ou perte au condenseur, est encore une perte essentielle. Mais la chute de température qui cause cette perte énergétique, n’est fonction que du flux thermique lui-même, et tendrait vers zéro si l’on ralentissait celui-ci indéfiniment en ralentissant le fonctionnement de la machine, ce à quoi rien ne s’oppose théoriquement. La perte tend vers zéro en valeur relative : reste, malgré le ralentissement, une fraction finie et non nulle de la chaleur de combustion, mais le coefficient de perte tend vers zéro. On a là une perte essentielle annulable. Cela ne l’empêchera pas d’ailleurs de rester en pratique plus grande que la perte inévitable par les fumées.
Parmi les pertes accessoires inévitables liées à des transports de chaleur, nous remarquerons :
Pour la machine à vapeur à cylindre, deux pertes substituables l’une à l’autre, qui sont dues, soit au double échange de chaleur avec la paroi, au cours de la détente, soit au transport de chaleur de la vapeur de chemisage à la vapeur en cours de détente (il y a avantage à substituer cet échange aux précédents, parce que la perte énergétique correspondante est plus faible).
Pour les moteurs à combustion interne, la perte liée au refroi-