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J. VILLEY.

Entre et la loi de succession des isothermes n’est plus celle des gaz parfaits puisque dépend de la température, et les isothermes sont même déformés, car le degré de dissociation, et par conséquent la valeur de dépendent aussi de la pression.

Sur le même graphique nous pouvons construire également le diagramme du mélange homogène Ce mélange ne peut exister qu’à des températures inférieures à celles où la réaction s’amorce, qui doivent être de l’ordre de grandeur de et Il ne peut exister d’autre part qu’à des températures supérieures à la plus grande des deux températures de liquéfaction, sous chaque pression envisagée. Dans le domaine où ce mélange et le gaz brûlé sont assimilables à des gaz quasi parfaits, leurs isothermes seront confondus.

Nous pouvons enfin, toujours sur le même graphique, construire un troisième diagramme représentant non plus un système homogène, mais l’ensemble des deux gaz et maintenus séparés l’un de l’autre à la même température et sous la même pression ; représentera alors la somme des deux volumes. Le domaine de ce diagramme s’étend sans limitation à toutes les températures possibles, ou plutôt imaginables.

Les isothermes de ce diagramme auxiliaire sont confondus avec ceux du diagramme du mélange homogène, dans tout le domaine où celui-ci existe : nous savons en effet que deux gaz quasi parfaits à même température se mélangent par diffusion, à volume total constant, sans modification de la température.

Ils sont confondus d’autre part avec ceux du gaz brûlé aux températures supérieures à où les trois gaz sont complètement dissociés[1].

Nous distinguerons les points des trois diagrammes qui se confondent sur le graphique par les notations suivantes :

pour le gaz brûlé
pour le mélange homogène
pour le diagramme auxiliaire
  1. Ils sont encore confondus avec ceux de aux températures inférieures à et où la dissociation des trois gaz est nulle ; mais, dans ce domaine, les énergies internes sont différentes contrairement à ce qui se passe au-dessus de