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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

Le calcul donnera d’ailleurs, non plus isolément l’ensemble des perles énergétiques correspondant aux évolutions irréversibles intérieures au fluide, mais globalement ces pertes et celles qui correspondent aux échanges irréversibles entre le fluide et la source En effet, l’évolution fragmentaire, considérée isolément, est une évolution monotherme, qui donne la relation

[1].

Dans figurent les augmentations irréversibles d’entropie du fluide lui-même, et celles de l’ensemble fluide-source liées, à leurs échanges de chaleur. Les unes et les autres interviennent dans les pertes énergétiques de l’évolution monotherme globale, sous la forme , qui est une partie de  ; et nous avons

Enfin, si une évolution fragmentaire fait intervenir plusieurs sources (condition qui vise, non seulement le cas de plusieurs sources matériellement distinctes, mais aussi le cas d’une source matérielle à température variable, comme un échangeur et en particulier comme la paroi d’un cylindre), on ne peut plus, en l’isolant, évaluer les perles énergétiques correspondantes, car la définition de l’énergie utilisable, et son application aux bilans énergétiques, supposent essentiellement une évolution monotherme.

À de telles évolutions fragmentaires polythermiques, on ne pourra appliquer que les calculs de la conservation de l’énergie, autrement dit des bilans thermiques, dont l’application ne comporte aucune restriction, pas plus que le principe même de la conservation, qu’ils traduisent. Nous reviendrons sur ce point au paragraphe 33.


25. Transformations d’énergie en cascade. — Si la notion de ren-

    cours de son évolution mn ; c’est d’ailleurs le seul cas où l’on puisse, en pratique, utilement envisager ce calcul, car le calcul de exigerait la connaissance précise des pressions du fluide tout le long des parois mobiles. Il est à noter que ce travail d’une évolution fragmentaire ne se conserve pas forcément dans le travail utile global ; il peut en effet être dissipé ensuite partiellement ou totalement.

  1. Ici, on a calculé pour la partie du système qui subit l’évolution mn ; il peut être différent de