Page:Villey - Le rendement des moteurs thermiques, 1936.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
65
LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

Les états de départ et d’arrivée étant ainsi équivalents énergétiquement dans les deux évolutions, nous devrons écrire qu’elles fournissent des sommes égales de travail et chaleur.

La combustion dans la bombe donne seulement la chaleur par unité de masse de combustible, donc la chaleur pour la masse } que le moteur consomme par unité de temps, au régime de fonctionnement considéré.

À ce régime, supposé maintenu en permanence, le moteur fournit, par unité de temps, un travail égal à sa puissance utile Il fournit en même temps la quantité de chaleur enlevée par l’eau de circulation, et la quantité de chaleur cédée directement à l’atmosphère.

Les gaz d’échappement sortent du moteur à une certaine température , à une pression voisine de la pression atmosphérique et avec une énergie cinétique (si est leur masse par unité de temps) produite par la chute de pression dans la détente tronquée, qui se transformera en énergie thermique par décoordination turbulente. Ils contiennent encore la fraction de l’énergie potentielle chimique, que l’on peut en principe transformer en une quantité d’énergie thermique, par la simple action de présence d’un catalyseur placé dans la tuyauterie d’échappement. Ils contiennent aussi l’énergie potentielle de cohésion de leurs molécules ; mais celle-ci ne subira pas de changement notable, sauf en ce qui concerne la vapeur d’eau formée dans la combustion, qui se liquéfiera presque totalement au cours du refroidissement des gaz. L’énergie thermique créée par cette disparition d’énergie potentielle de cohésion est égale à si est la masse de vapeur d’eau formée par la combustion de la masse de combustible, et sa chaleur de liquéfaction[1].

Ces trois termes


s’ajouteront à la quantité de chaleur due au seul refroidissement à pression constante et égale à Dans cette expression repré-

  1. En toute rigueur, étant fonction de la température, il faudrait analyser les températures successives atteintes lors de la liquéfaction des diverses parties de