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PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES FLUIDES MOTEURS.

dessus des températures ordinaires, on voit augmenter les chaleurs spécifiques à volume constant des gaz diatomiques par l’introduction progressive des deux degrés de liberté (cinétique et potentiel) relatifs à la vibration des deux atomes élastiquemeul liés l’un à l’autre. La chaleur spécifique moléculaire[1] à volume constant tendrait progressivement vers si n’intervenait pas la dissociation thermique qui doit en principe la faire tendre vers Celle-ci se produit à des températures assez élevées pour que commencent à se faire légèrement sentir les degrés de liberté de vibration intraatomique, qui devraient en principe faire tendre la chaleur spécifique vers [2] pour des températures extrêmement élevées que nous ne savons pas atteindre.

Il y a lieu de noter, pour confirmer ce dernier point de vue, que la chaleur spécifique moléculaire à volume constant de l’argon (monoatomique), qui se montre remarquablement constante (et égale à ) jusqu’à commence à manifester une légère augmentation progressive au-dessus de cette température.

Pour les gaz dont la molécule contient plus de deux atomes, on constate des valeurs plus élevées de la chaleur spécifique moléculaire à volume constant, que l’on arrive à interpréter de façon très satisfaisante.

Pour passer de l’une à l’autre des deux chaleurs spécifiques princicipales, on fait usage de leur différence et de leur rapport.

La différence des chaleurs spécifiques à pression et à volume constants est complètement déterminée par la surface caractéristique mécanique Elle est en effet donnée par la relation générale établie à la fin du paragraphe 19

Pour alléger l’écriture, prenons comme unité de masse la masse de la molécule-gramme du gaz considéré. L’équation d’état est alors, dans la région où le gaz reste pratiquement parfait

R étant la constante moléculaire commune à tous les gaz parfaits.

  1. Évaluée pour une molécule-gramme du gaz diatomique non dissocié.
  2. Ou même et plus exactement