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Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/267

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son être contre un esprit d’indifférence, d’hébétude, d’ironie vide et d’avilissement, à chacun selon sa conscience, alors le droit de faire prévaloir son emblème !… Qu’importe le nombre, le triomphe même ou la défaite à ceux qui croient leur cause meilleure ? Ceci ne les regarde plus. Sursum corda ! C’est l’affaire de Dieu. — Si donc le drapeau qui vous annonce est, réellement, un signe conciliateur, il sera vite jugé d’après les actes accomplis à son ombre. D’ici là, courtoise et mutuelle neutralité.

le chevalier. — Sans nous, vous n’auriez plus pour symbole qu’une hampe nue. Pourquoi la garder veuve sous l’influence de vaines appréhensions ?… Ne serait-ce pas, plutôt, que vous cédez, peut-être, à la décision troublée d’une étrangère ?

le duc. — Chevalier, les étrangers de la Maison de celle dont vous parlez, accompagnent nos rois sur l’échafaud ou les suivent à l’exil durant toute une existence. Et lors-