même. Qui doute de l’avenir le rend quand même douteux. Le soupçon diminue, la confiance grandit celui qui sait l’inspirer. Il s’augmente de la foi que l’on a en lui. Celui que tous croient le plus digne, ah ! de gré ou de force, — malgré lui-même, finit tôt ou tard par mériter cette confiance, à moins d’être un simple scélérat. — Si vous lui refusez ce crédit vous êtes coupable de ce que pourra lui mal conseiller votre abandon. Quoi ! vous l’amoindrissez de toutes les forces qu’il puiserait en votre foi et, par vos soupçons dont l’obscure énergie le hante et l’affaiblit au plus intime de son être, vous l’empêchez vous-même d’être celui que vous voudriez qu’il fût !… Est-ce afin de lui reprocher un jour ?…
» Non, je l’espère. Mais puisque vous êtes un homme de traditions et de hautes croyances, puisque vous ne voulez que du droit divin et ne vous fier qu’à celui-là, comment osez-vous déclarer d’avance, que