avait trinqué, bien des fois, sous les chênes, devant le tonneau follement enrubanné aux couleurs de la jeune épousée.
Le nouveau châtelain, M. Gabriel du Plessis les Houx, avait donc échangé l’alliance, le matin même de ce beau jour envolé déjà, — dans la chapelle de ce brillant manoir, — avec mademoiselle Sylvabel de Fonteval, une Diane chasseresse, brune et blanche, une svelte jeune fille aux allures d’amazone.
Vingt ans et vingt-trois ans !… Beaux, élégants et riches, l’avenir s’annonçait, pour eux, couleur d’aurore et d’azur.
Sylvabel avait quitté le bal vers dix heures et demie et se trouvait, — sans doute, — en ce moment, dans sa chambre nuptiale. Les gens du château, toutes fenêtres éteintes, devaient être endormis.
En bas, cependant, — vis-à-vis des salles de jeu, dans la serre qui précédait les jardins, deux hommes éclairés par un candélabre posé sur un guéridon rustique, entre