Page:Villiers de L’Isle-Adam, Premières poésies, 1893.djvu/50

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II


L’orchestre, sur les flots, glissant, dans les gondoles,
Mêlait, tout baigné d’ombre, aux voix des barcarolles
Ses trésors d’harmonie aux charmantes splendeurs.
Par les vitraux, ouverts aux frais souffles des brises,
On voyait tournoyer des formes indécises,
Bouquets de femmes et de fleurs !


III


La salle étincelait de feux et de parures ;
Les roses étoilaient les noires chevelures ;
Les glaces flamboyaient aux merveilles du bal ;
La volupté fermait à demi les paupières ;
Les couples enlacés valsaient, sous les lumières
Des lustres d’or et de cristal.


IV


La valse a ses plaisirs, — surtout en Italie,
Pays de Raphaël, où la Mélancolie