Page:Villiers de L’Isle-Adam - Axël, 1890.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ukko, remplissant à demi les hanaps de cristal

Du vin de Bourgogne.

Axël, dépliant sa serviette

Ainsi, vous ne boirez pas avec nous le maytrank. C’est dommage ; vous l’eussiez trouvé, je crois, d’un frais goût de printemps, ici.

Le Commandeur, de même, insoucieusement

Qu’y faire ! — À ta santé.

Il boit ; puis, considérant une venaison que découpe Gotthold :

Eh ! c’est un quartier de ragot ! — J’imagine l’avoir compris, au passage, à son fumet capiteux ! — Mais, j’y songe : le gâte-sauces aurait-il omis le poivre rouge et la vanille, en la cuisson ? (Il déguste.) — Non pas : c’est providentiel.

Axël, à Miklaus

Un peu d’eau, je te prie.

Le Commandeur, en riant et d’un ton très dégagé

En fait de sanglier, j’en ai savouré d’excellent chez le conseiller aulique Johannes Herner, le jour où, de la part de Sa Majesté le roi, je reçus les clefs de chambellan. La préparation, toutefois,