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Page:Villiers de L’Isle-Adam - Chez les passants, 1890.djvu/47

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38 - CHEZ LES PASSANTS

M. Darzens, alors qu'il vient d'être dit: « qu'il voit toutes les pensées », se méprend sur la tentatrice ! Et qu'il est en dupe ! Voici que celui qui se dressa, le fouet au poing contre les marchands du Temple et passa au milieu de ceux qui le voulaient saisir et lapider avant l'heure précise de la Rédemption, supporte ces parfums, ces larmes viles — et de tels baisers ! Voici qu'il accepte, exalte et bénit ce qui, selon ses avertissements vertigineux, ne peut mériter que le séjour de l'essentielle-limite, où « le ver ne mourra pas, où le feu ne s'éteindra pas ! » Et voici qu'il dit, à ce péché-vivant qui le contemple, inconscient de repentir et les yeux obscènes: « Tes péchés te sont remis à tout jamais, va en paix ! » Ceci — alors que la scène ultérieure donne à cette parole le démenti le plus flagrant, puisque non seulement la Magdaléenne ne s'en va pas en paix, mais paraît outrée de ce que Dieu se soit permis de lui remettre ses péchés au lieu... « de la COMPREN-