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SOUVENIR

En automne 1868, je me trouvais à Lucerne je passais presque toutes les journées et les soirées chez Richard Wagner.

Le grand novateur vivait très retiré, ne recevant guère qu’un couple d’aimables écrivains français (mes compagnons de voyage) et moi. Depuis une quinzaine, environ, son admirable accueil nous avait retenus. La simplicité, l’enjouement, les prévenances de notre hôte nous rendirent inoubliables ces jours heureux une grandeur natale ressortait pour nous du laisser-aller qu’il nous témoignait.

On sait en quel-paysage de montagnes, de