clut-on d’un air entendu, connaisseur et péremptoire.
— Ou les Boucher, — qui lui est supérieur.
Continuant d’une plus discrète voix, l’on s’enfonce dans les allées latérales. Du côté des maisons, là-bas, les rideaux blancs des croisées, çà et là, de lueurs claires et vives s’inondent : et dans l’obscurité des rues, de soudains réverbères palpitent. Derrière nos causeurs s’allongent leurs propres ombres, qui semblent renforcées de toutes celles dont ils devisent. Bientôt, après un cérémonieux et cordial serrement de main, le duo de ces plus qu’étranges céladons se sépare, chacun d’eux se dirigeant vers son logis.
— Qui sont-ce ?
Oh ! simplement deux ex-viveurs des plus aimables, d’assez bonne compagnie même, l’un veuf, l’autre célibataire. La destinée les a conduits et internés, presque en même temps, en cette petite ville.
lueurs moyens d’exister ? À peine quelques inaliénables rentes, échappées au naufrage : rien de superflu. Ici, tout d’abord, ils ont essayé de « voir le monde » : mais, dès les premières visites, ils se sont retirés, pleins d’effroi, dans leurs modestes demeures. N’y recevant plus que leur quotidienne ménagère, ils se sont reclus en une parfaite solitude.
— Tout ! plutôt que de fréquenter les si Honorables vivants de l’endroit !
Pour échapper au momifiant ennui que distille l’atmosphère, ils ont essayé de lire. Puis, écœurés